lundi 11 mai 2015

Les phosphates et les élus locaux de Matam

Renforcement de capacités des élus locaux de la région de Matam sur la législation minière, la fiscalité minière et l’ITIE  en vue de leur permettre de jouer pleinement leurs rôles et responsabilités dans le cadre du processus ITIE.

Ces 28 et 29 Avril 2015, c’est déroulé à Ourossogui l’atelier de formation des élus locaux de la région de Matam sur la législation minière, la fiscalité minière et l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE). L’atelier est organisé par le Programme Gouvernance et paix au Sénégal (USAID/PGP) en partenariat avec le réseau national des élus locaux pour la gouvernance minière (RELEGOM). Cet atelier va accroître les connaissances des élus locaux sur l’ITIE et singulièrement sur sa nouvelle norme ; améliorer le niveau de prise de conscience de l’Etat et des Collectivités locales de leurs rôles et responsabilités pour une meilleure transparence dans la gestion des ressources minérales. Car, après dix ans d’expériences et d’orientations l’Etat veut faire ce secteur un levier de développement local, régional et national. Le Sénégal a donc opté pour un nouveau modèle de développement pour accélérer sa marche vers l’émergence pour corriger  les contre-performances enregistrées dans la mise en œuvre des documents de politique économique et sociale jusqu'ici adoptés. Cette stratégie dénommée Plan Sénégal Emergent (PSE) constitue le référentiel de la politique économique et sociale sur le moyen et long termes. Dans ce travail de monitoring et d’analyse, la coalition des organisations de la société civile pour la gouvernance minière s’est vite rendu compte du quasi absence des collectivités locales dans le processus de prise de décision d’exploration, d’exploitation, de validation des protocoles et de suivi en matière de gouvernance minière.
Bien que l’acte III de la décentralisation prône la territorialisation de la mise en œuvre des politiques publiques, on constate que le secteur minier n’accorde aucune place et rôle aux collectivités locales. Ces dernières n’ont ainsi aucun pouvoir et ne sont pas consultées dans le processus de négociation pour l’octroi des permis ; aucun outil pour suivre les activités des sites minières. La population ne sent pas les retombées économiques de l’exploitation minière. En plus, les mécanismes d’indemnisations et de compensations des dommages et pertes subies ne sont pas justes, équitables et surtout point viables pour la survie des populations concernées.
Au sortir de cet atelier, les participants doivent organiser des rencontres d’approfondissement de la réflexion sur les problèmes d’exploitation des phosphates dans toute la région surtout que certaines collectivités locales n’étaient pas invitées à l’atelier. Promouvoir ainsi des cadres permanents de dialogue et de concertation au niveau local comme moyen de faire entendre et de résoudre les conflits engendrés par l’exploitation minières. En fin, organiser un forum d’échanges responsables entre les populations et les sites miniers pour repartir sur des bases saines car les frustrations exprimées sont nombreuses et s’étendent jusqu'au campus de Dakar. Pour rappel, Cheikh Amar appui chaque année l’association des étudiants de la région de Matam dans laquelle on note l’absence des étudiants du département de Kanel (le lieu où se trouve les phosphates de Matam).

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